Besançon, fête du Front de gauche, samedi 3 octobre

C’est sous un soleil de printemps s’est déroulée la seconde fête du Front de gauche à Besançon.

Lors de la première, la venue de J. Luc Mélenchon avait attiré un public beaucoup plus important, mais aussi une mauvaise maîtrise des coûts financiers. Ajoutons que le positionnement des différentes composantes du Front de gauche lors des échéances électorales qui se sont déroulées depuis ont contribué à complexifier la situation. En effet, lors des élections municipales, le PCF a fait le choix de renouveler, dès le premier tour, son alliance avec le PS. De leur côté, le PG, la GA et les Alternatifs (Ensemble n’existait pas encore formellement) ont constitué une liste indépendante du PS et de ses alliés. Cette liste, conduite par Emmanuel Girod (PG) a obtenu un score intéressant supérieur à 7 %.

Depuis cette échéance, le PG, tout en continuant de se revendiquer formellement du FDG, ne participe plus aux instances locales. Pire même, le PG a initié lors des élections départementales des listes concurrentes à celles présentées par un Front de gauche élargit à des personnalités associatives ou syndicales. Ensemble a tout essayé pour empêcher cette concurrence mortifère entre composantes du FDG, sans parvenir à convaincre. En revanche, les deux listes Majorité citoyenne présentées sous les auspices du PG dans le Doubs (25) n’ont pu franchir la barre des 5%, tandis que la vingtaine de listes FdG ont obtenus des scores supérieurs à 10 %, en moyenne.

Malgré des contacts bilatéraux aussi réguliers que possible, Ensemble n’est pas parvenu à convaincre les militants du PG de participer de nouveau à la construction du Front de gauche. L’enjeu est d’autant plus important que le FDG, dès  son départ, est parvenu à agréger une forte composante de citoyens non-encartés, dont l’identité et les référents politiques s’incarnent dans le rassemblement que constitue le FDG.

L’idée de mettre en œuvre une seconde fête s’inscrivait aussi dans la volonté d’offrir aux camarades du PG une possibilité de participer à une activité commune, au moment même où des discussions avancées étaient en cours pour les élections régionales. Au final, cette fête a été portée par les citoyens non-encartés, les communistes et Ensemble.

Comme dans toute fête qui se respecte, on pouvait déjeuner grâce à la diligence des militants et militantes qui ont apporté forces salades et gâteaux, plus l’incontournable barbecue qui a débité merguez et saucissses. Grâce au temps particulièrement clément, entre 200 et 250 personnes ont pu apprécier les chansons engagées (beaucoup de reprises) de notre camarade Jean Claude Tarby (par ailleurs militant à Sud), ainsi que du jazz manouche par Krachta Valda. Au plus grand plaisir des auditeurs qui ne sont pas priés pour faire connaître leur satisfactions aux musiciens. Les stands des associations amies ont permis de faire le plein de solidarité avec les causes soutenues par les personnes présentes, de l’antiracisme à la cause des femmes en passant par la solidarité internationales ou la mémoire ouvrière.

Un débat sur les régionales a permis un échange entre une représentante du PCF (Nathalie Vermorel, cheffe de fille du niveau Bourgogne-Franche-Comté), une représentante d’Ensemble (Véronique Bourquin-Valzer), un militant du groupe des citoyens du FDG (Phillippe Marquis), ainsi que de l’intervention de Myriam Martin (porte parole nationale d’Ensemble). Ce débat a permis de constater à la fois la volonté unanime de réussir à constituer une liste la plus large et dépassant les contours du Front de gauche, tout en laissant transparaître des sensibilités dissonantes.

C’est à Myriam qu’a échu la charge de conclure cette journée en présentant les axes du programme national que défendra le FDG dans les (l'article est inutile) différentes configurations selon les régions (en alliance avec EELV dans quatre régions, en autonomie plus ou moins élargie dans le reste des régions).

Par delà la bonne humeur et la fraternité qui a régné tout au long de la journée, cette fête a aussi permis de manifester, de manière concrète, l’existence et l’enracinement du FDG sur la ville. Le seul bémol réside sans doute dans une participation populaire qui ne demande qu’à être élargie.

Correspondant

 

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