Communiqué de Ensemble. Pas de "confiance" au gouvernement Valls.

Malgré le verdict sans appel des municipales, qui a vu l’électorat de gauche s’abstenir massivement et infliger un désaveu historique au Parti Socialiste au gouvernement, François Hollande a décidé de donner un coup de barre à droite avec la nomination de Manuel Valls, qui incarne  une politique libérale combinée à une posture autoritaire et sécuritaire.
Il réaffirme le  «pacte de stabilité» comme la pierre angulaire de la politique du gouvernement : 30 milliards d’euros en moins de cotisations patronales, 50 milliards d’économies sur le dos des services publics, des collectivités locales et de la protection sociale.
Cette généralisation de l'austérité provoque une prise de conscience à gauche.
EELV a décidé de ne pas participer au gouvernement. Au PS des voix s'élèvent parmi les députés et des dirigeants, critiquant cette politique.
Le gouvernement, craignant sa propre majorité et sans scrupules démocratiques, n’ose même plus soumettre le pacte de responsabilité au vote de l’assemblée et prétend le faire passer, en bloc et sans débat, par le vote de confiance qui suivra  la déclaration de politique générale de Manuel Valls. Les députés du Front de gauche voteront contre. Ceux qui veulent agir à gauche ne peuvent apporter leur soutien et voter la «confiance» à une telle orientation gouvernementale.
Il faut maintenant avancer dans la construction de convergences entre les forces politiques et les acteurs sociaux. La marche du 12 avril peut être le signal d’un début de reconquête politique. Elle doit redonner confiance et montrer le chemin de la résistance. Des secteurs du mouvement syndical et social commencent à envisager un front commun.
La crise politique qui s'amplifie impose d'ouvrir sérieusement les discussions entre le Front de gauche, EELV et les gauches du PS, pour créer les conditions d'une majorité de gauche alternative. Ensemble nous pouvons opposer à la politique du gouvernement des solutions alternatives, qui mettent fin au pacte de stabilité, et aux traités européens qui enchainent les peuples à l’austérité généralisée. 
Il s'agir de  refonder l’espoir dans une issue politique afin de ne plus subir, de sortir de cette crise qui n’en finit pas.
Le 7 avril 2014.

 

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