Journée intersyndicale du 29 janvier contre l'extrême droite : un succès important !

Environ 600 militants ont participé aux rencontres intersyndicales du 29 janvier 2014, aux ateliers toute la journée puis au meeting le soir dans le patio de la CGT à Montreuil. Cette journée, organisée par la CGT, la FSU et Solidaires, en association avec Visa (Vigilance syndicale antifasciste) et la LDH, constitue un évènement politique. Après la déclaration commune de mars 2011« La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme » des syndicats CFDT-CGT-FSU-Solidaires-UNSA, provoquée à cette époque par des tentatives du FN d’instrumentaliser le mouvement syndical, cette initiative de 2014 se place résolument dans la perspective d’une mobilisation à long terme.

Comme le dit VISA, dont il faut souligner l’importance du travail depuis des années sur ce sujet, « Cette campagne unitaire (…) marque la volonté du mouvement syndical de riposter  massivement et dans la durée à l'offensive du FN sur le terrain social. »

Les intervenants ont souligné l’importance de cette campagne, quand les idées du FN se banalisent dans la classe ouvrière et dans la société. L’épisode récent Dieudonné démontre que les démons de l’antisémitisme ne sont jamais très loin en France. Le FN voudrait aussi se placer en représentant des colères et des frustrations des salariés confrontés à un gouvernement de gauche qui applique les recettes libérales de la droite.

Ce travail d’explication parmi les salariés des positions réelles du FN sur le libéralisme et nécessaire. Tout comme est essentielle la dénonciation du racisme qui divise les salariés et conduit à placer les immigrés dans les emplois les plus pénibles et les moins qualifiés.

L'idée est de prolonger cette initiative syndicale dans les régions, le plus unitairement possible, et de la reconduire nationalement chaque année, sur le modèle des journées intersyndicales femmes, afin d'ancrer durablement le combat syndical antifasciste. 

Louis Marie Barnier

Déclaration finale des organisations CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et Fidl :

« Dans un contexte européen marqué par la remontée de courants d'extrême droite, où la France n'est pas épargnée comme en témoignent les mobilisations réactionnaires qui se développent, nos organisations restent déterminées à combattre les idées, les propos et les pratiques xénophobes, homophobes, sexistes, racistes et antirépublicaines.

C'est notamment parce que la montée des idées et de l'influence de l'extrême droite, et particulièrement du Front national, impacte de plus en plus le monde du travail et l'ensemble de la société que le mouvement syndical est concerné et doit prendre ses responsabilités. Nous savons que l'absence d'alternatives à la crise, l'aggravation de la situation sociale subies par les travailleurs de toutes origines, du privé comme du public, mais aussi par les chômeurs, les jeunes et les retraités fournissent un terreau exploité par l'extrême droite.

Nos organisations syndicales s'engagent à lutter contre l'imposture sociale de l'extrême droite. Nous décidons d'une campagne de longue durée marquée par des initiatives larges communes dans les entreprises, les administrations, les services publics et les universités, appuyée sur un travail concret de terrain. Nous décidons d'agir ensemble dans la durée et de nous doter d'outils et de moyens permanents pour faire face à l'extrême droite. D'ores et déjà, dans les semaines qui viennent, des initiatives unitaires s'organisent dans plusieurs régions.

Notre travail s'inscrit dans le prolongement de l'appel << La préférence nationale n'est pas compatible avec le syndicalisme >>, signé en mars 2011.

Nos organisations, CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et Fidl, appellent toutes les  organisations syndicales à rassembler leurs forces contre l'extrême droite, ses idées, ses pratiques, à nous retrouver pour poursuivre cet engagement. »

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