N'oublions pas Dera'a !
Dera'a est cette ville du sud de la Syrie proche de la Jordanie qui fut le berceau de la révolution syrienne. Le 22 février 2011, ses habitants, surmontant des décennies de peur et de soumission, étaient descendus dans la rue. Pour exiger que soient libérés les 15 écoliers emprisonnés et torturés parce que coupables d'avoir tagué des appels à la liberté. Ce fut le début d'une répression sanglante et l'enclenchement de la révolution populaire syrienne.
Depuis le 19 juin 2018 l'armée de Bachar al Assad, avec l’appui de l'aviation russe, a engagé une offensive de reconquête de Dera'a. Comme à Alep, comme à la Douma, le même scénario se déroule implacable : bombardements intensifs, destruction des hôpitaux, populations jetées par centaines de milliers sur les routes de l'exil…
Dera'a est classé depuis 2017 « zone de désescalade », donc sous cessez-le-feu, par un accord entre la Russie et les Etats-Unis. L'administration américaine a fait connaître sa détermination… à laisser faire ! Feu vert donné à Poutine et à Bachar pour massacrer et à une catastrophe humanitaire supplémentaire. Après Homs, Alep, Douma... A présent Dera'a, et avant Idleb, le peuple syrien est abandonné à la vindicte meurtrière du régime Assad.
Les puissances occidentales s'inquiètent des flux de réfugiés qui viennent frapper à leur portes. Mais assistent impassibles aux massacres en cours.
Solidarité avec le peuple syrien et avec sa révolution martyrisée !