tract Santé/coronavirus
COMBATTRE LA PANDEMIE EST NOTRE AFFAIRE
La pandémie virale du covid 19 est le révélateur d’une crise démocratique et écologique majeure de la confiance envers nos gouvernements.
Dès sa première vague, en France, la nécessité vitale de mesures de protection sanitaire s’est confrontée à un gouvernement, qui non seulement a tardé à agir, mais a tenté de masquer sa responsabilité dans l’absence de politique publique de prévention et de traitement. Les mesures erratiques et souvent contradictoires de confinement et de dé-confinement, de distanciation sociale avec les masques et les tests, a rencontré un discours présidentiel guerrier de mobilisation centré sur la préoccupation de relance de l’économie et la poursuite de restructuration marchande de l’hospitalisation et de la santé publique. Derrière cette posture se dissimule une stratégie du « voir et attendre » (« wait and see ») qui renvoie la solution au secteur privé, lequel a montré qu’il n’avait pas la capacité de mettre en œuvre les campagnes de dépistage et de vaccination, campagnes qui relèvent de la santé publique et de la Sécurité Sociale.
De même, l’abandon depuis des années du financement d’une recherche publique sur les vaccins et les médicaments anti-infectieux n’a pas été compensé par la libre initiative des entreprises de marché, faute de rentabilité en termes de retour sur investissement. Sanofi en est l’exemple en France. Les vaccins découverts à marche forcée, l’ont été grâce à l’argent public distribué à des entreprises mondialisées, Les conditions de leur production et de leur distribution réglées par des négociations secrètes entre les états et ces entreprises ont suscité la méfiance des populations.
A chaque vague de la pandémie, ce sont les couches sociales les plus précarisées qui sont contaminées, avec le tri de l’accès aux soins et aux protections de base, mais aussi dans celui des commerces déclarés essentiels et des moyens réels attribués aux hôpitaux et aux EHPAD. Le tri des populations dans l’accès aux protections et à l’obligation de confinement ou de couvre-feu aggrave les vécus traumatiques et psychologiques, mettant en crise grave l’avenir des jeunes bloqué dans la scolarité et les études et des vieux qui ne demandent qu’à vivre en tant qu’anciens face à un discours aux relents eugénistes ; L’« état d’urgence permanent » est la mise à mal du droit démocratique de la liberté de circulation.
Approprions nous la lutte
La lutte concrète contre la pandémie relaie les solidarités entre soignants et dans les quartiers qui ont été un premier mouvement d’auto-organisation, pour mettre en débat des mesures alternatives démocratiques face à la crise sanitaire :
1- lever les droits de la propriété intellectuelle des brevets sur les vaccins anti-Covid19. Les gouvernements sud-africain et indien se sont adressés à l’OMC pour proposer sa levée temporaire. Cette proposition est soutenue par une centaine de pays mais ni par l’Union Européenne, ni par la France, pays riches qui ont financé plus de doses nécessaires pour leurs propres citoyens.
2- Permettre à chaque pays d’être autonome dans la production de vaccins, notamment aux pays du Sud, passe par la réquisition des entreprises pour leur production, en particulier Sanofi en France
3- Le contrôle citoyen sur les accords et les processus de validation des vaccins. Face à un système qui nous mène dans une impasse, la perspective est la création d’un pôle public indépendant des médicaments et des vaccins, et d’une véritable logistique de santé publique préventive de moyens de protection et de traitement
Le 11 mars, une première convergence entre les appels a manifesté pour imposer une autre logique de biens communs et de solidarité à l’échelle internationale. Prenons nos affaires en mains, organisons la désobéissance à ce système mortifère ! Dans nos syndicats, associations, collectifs, organisations politiques, portons le débat pour mettre en place cette nécessaire auto-organisation!
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