Une atteinte scandaleuse au droit de manifester

Le 17 mai dernier, Hugo Melchior l'un des animateurs du mouvement des étudiants sur Rennes 2 s'est vu signifier par arrêté préfectoral, une interdiction de séjour dans le centre ville de Rennes, pendant 15 jours. Hugo a fait appel de cette interdiction avec le soutien d'Ensemble! et celui de nombreux camarades qui animent le mouvement. L'interdiction de séjour dans le périmètre des manifestations à Rennes, a été suspendue, lundi 23 mai, par le tribunal administratif de Rennes.

Cette décision est un camouflet pour la préfecture d'Ille-et-Vilaine et donc pour le ministre de l'intérieur B. Cazeneuve. Cette interdiction courait jusqu'au 25 mai. L’Etat est, par ailleurs, condamné à verser 500 euros, pour les frais de justice.

Il s'agissait là d'une victoire pour notre camarade Hugo Melchior, enseignant et militant à Rennes, ainsi que pour l'ensemble des manifestant-e-s qui se mobilisent depuis maintenant prés de 2 mois pour le retrait de la loi travail.

Mais le préfet d'Ille et Vilaine est mauvais joueur : il a produit mercredi soir un nouvel arrêté interdisant Hugo de séjourner dans le centre-ville de Rennes de 7h à minuit. Et donc de participer à la manifestation du 26 mai. Pas le temps de déposer un recours.

La conférence de presse avec ses avocats devant la préfecture Martenot à 10h ce jeudi 26 mai a été l'occasion de dénoncer l'arbitraire d’État et l'acharnement du préfet contre les militants rennais...

Voilà l'usage politique qui est fait de la loi de 1955 relative à l’État d'urgence pour criminaliser et entraver des militants politiques! Nous sommes loin de la lutte contre le terrorisme !

Sylvie Larue

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